Devenue monnaie courante dans le domaine automobile, le leasing permet de loueur un véhicule sur une longue durée et de continuer à avoir la possibilité de le racheter en fin de contrat grâce à la Location avec option d’achat. Permettant de changer souvent d’automobile et d’accéder toujours à des modèles neufs, cette formule de financement a malgré tout un inconvénient : rompre le contrat avant son échéance est impossible à moins d’opérer certaines manœuvres relativement complexes. Explications.
Leasing : mode d’emploi
Devenir propriétaire de leur véhicule est une idée qui plait de moins en moins aux automobilistes. Et on les comprend. Lorsqu’on réfléchit aux difficultés liées à la revente, acheter une voiture devient peu intéressant. La décote constitue aussi un inconvénient majeur. Une voiture neuve perd 25% de sa valeur la première année d’utilisation. Dans ces conditions, investir dans une acquisition manque réellement d’intérêt. Ces phénomènes ont alors contribué à la démocratisation du leasing. Cette formule de financement consiste à louer le véhicule sur une longue période tout en continuant à bénéficier de tous les avantages de son utilisation. Deux offres sont principalement disponibles à savoir la Location avec Option d’achat et la Location Longue Durée. La première est assortie d’une « option d’achat » comme son titre l’annonce, ce qui permet à l’automobiliste d’acheter la voiture en fin de contrat moyennant le paiement de la valeur résiduelle. La Location Longue Durée pour sa part n’offre pas cette possibilité, mais se rattrape en incluant dans le coût de ses mensualités les frais d’assurance auto, de contrôles techniques, d’assistance et d’entretien. Le locataire n’a quasiment plus à rien à dépenser pour son véhicule à travers la LLD.
Pourquoi résilier un contrat de leasing ?
En adhérant à un leasing, l’automobiliste s’engage à payer ses mensualités jusqu’à échéance du contrat. À l’instar d’un crédit à la consommation, il ne peut pas résilier son contrat en cours de route. Il s’agit d’un inconvénient majeur attribué à cette offre de financement qui a tendance à ne pas tenir compte des imprévus liés à la vie du souscripteur. Il se peut que celui-ci soit confronté à des situations contraignantes qui l’empêchent de poursuivre sa location jusqu’à la fin. C’est le cas par exemple lorsqu’il vit des changements professionnels comme une mutation dans un pays étranger ou une perte d’emploi. Les évolutions familiales constituent aussi une raison fréquente expliquant l’envie de rompre un leasing. Lorsque le souscripteur prépare l’arrivée d’un bébé, il se peut qu’il ne soit plus financièrement en mesure de régler ses mensualités. Idem s’il vit un divorce ou une séparation qui a un impact sur ses revenus et sa vie en général. La résiliation peut aussi être motivée simplement par l’envie de changer avec un véhicule qui répond davantage à ses besoins. Malheureusement, si aucune de ces situations n’est stipulée dans les clauses du contrat, se désengager du leasing est impossible. Toutefois, tout n’est pas perdu, car il existe quelques portes de sortie qu’il s’avère intéressant d’exploiter.
Quelles sont les solutions pour se désengager d’un leasing ?
La première alternative pour résilier un contrat de LOA ou de LLD de façon anticipée consiste à procéder à l’achat du véhicule auprès du concessionnaire ou de l’institution financière. Dans ce cadre, l’automobiliste devra verser le reste des mensualités dues, la valeur résiduelle de la voiture ainsi que les éventuelles taxes. Il se peut aussi que des pénalités de l’ordre de 8% des loyers dus soient appliquées par le bailleur. Après avoir acquis le véhicule, le souscripteur peut ensuite le revendre pour se désengager définitivement. Cette option coûte très cher étant donné les nombreux frais. Toutefois, il se peut aussi que la voiture se vende à bon prix si bien que le montant gagné couvre les coûts de l’achat. Pour que cela soit possible, l’acquisition s’envisage plutôt vers la fin de la location, car les deux premières années d’utilisation, le véhicule se déprécie trop rapidement.
Une autre option pour rompre un leasing consiste tout simplement à restituer le véhicule. Attention, il s’agit de la solution la plus onéreuse, car l’automobiliste devra payer le reste des loyers ainsi que des pénalités. La facture va également contenir les coûts des excès de kilométrage et éventuellement les frais de remise en état dus à la détérioration ou l’usure excessive.
Dans le cas où la résiliation du contrat est motivée par une baisse de revenus ou des difficultés financières, le souscripteur peut demander un report d’échéance auprès du bailleur. Appelée aussi « pause-paiement », cette pratique consiste à demander un arrêt temporaire du versement des mensualités ou un échelonnement des loyers, le temps de retrouver une situation plus saine. En cas d’acceptation du loueur, une indemnité de 4% sur le montant des loyers pays pourra probablement être exigée.
Le transfert de leasing : pour mettre fin à son contrat à moindres frais
Comme on a pu le constater, résilier un leasing implique des frais extrêmement onéreux qui rendent la démarche peu attractive. Pour éviter ces charges financières lourdes, il est plus intéressant de miser sur un transfert de leasing plutôt qu’une résiliation. Concept importé des États-Unis puis ayant débarqué en France dans les années 2000, le transfert de leasing consiste à réaliser un changement de locataire dans l’optique de se désengager définitivement du contrat sans devoir régler les mensualités restantes. Cette absence de surcoût contribue à faire le succès de cette méthode qui s’adresse autant aux particuliers qu’aux entreprises.
Les avantages profitent autant au détenteur du contrat qu’au futur repreneur et à l’entreprise de location. Pour le détenteur, en plus de faire des économies sur le loyer, il a la possibilité de changer de véhicule sans attendre l’échéance et peut échapper au contentieux en cas de problèmes de non-paiement. Le nouveau locataire y trouve aussi son compte. Il a accès à un leasing avec une durée d’engagement plus réduite qui contribue à baisser le montant des loyers à payer. La reprise lui évite également le paiement de l’apport personnel exigé en début de contrat. Et s’il décide d’acheter le véhicule à échéance, il est probable qu’il fasse une très bonne affaire grâce à un prix d’achat raisonnable. Pour le bailleur, le transfert de leasing est une opportunité de trouver de nouveaux clients et d’éviter les contentieux causés par un défaut de paiement de la part de l’ancien locataire.